16 janvier 2007

Venise

Nous ne marchons jamais sans savoir que nous ne savons pas où aller, nous sommes minables, voyez-vous, des errants zéros, dans un orage de chien mouillé avec l’autre clochard qui fouille pour des cigarettes ; les miennes sont sèches dans la pluie elles boudinent, moi je fonds sur les murs comme une ficelle ficelée à rien du tout, qui pend, qui me pend c’est vrai, aux tuyaux des égouts dégoûtants qui remontent aux narines de ma copine, elle, la pareille à moi, la trop anxieuse de troupe de cheveux animés dans l’air gras épais de poussières d’époque, j’éternue à mourir jusqu’à l’autre coin de rue et là le cerveau qui me sort par les trous du nez, devant mon crâne chétif qui n’a rien, rien qu’une cervelle qui sort pour dire encore deux rues et nous y sommes.

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