16 janvier 2007

Le ridicule du non absurde

Je n'ai rien d'absurde, moi, comparativement à vous : si je me poste jour et nuit devant ma fenêtre pour surveiller les balcons, c’est parce que j'ai peur d'y voir un lapin sauter du haut du cinquième étage; et si j’ai peur d’en voir un sauter, c'est parce que je crains que tout ce qui saute dans les airs doive un jour redescendre jusqu’au sol et se briser le cou crac en mille morceaux pleins de sang, non, ce n'est pas drôle! Attendez! Attendez! Il y a là de la tristesse! Pourquoi me fuyez-vous en riant? Pourquoi me laissez-vous seul? Il y a dans cette histoire de lapin une grande tristesse! Pourquoi ne prenez-vous pas l’histoire au sérieux? Je vous dis qu’il y a là de la tristesse! Il y a là une explication de la souffrance des âmes!

Aucun commentaire: