16 janvier 2007

Shooter de vodka

C’est avec l’image du shooter de vodka que j’écris.

Il faut d’abord que le verre soit bien amené, d’une façon des plus originales et élégantes, avec le parasol et les cerises et les morceaux d'agrumes et ces choses qui donnent envie de boire jusqu’à la dernière goutte, pour que le lecteur ait envie de saisir...

Aussitôt, l’étourdissement de l’ivresse doit partout régner. Il ne doit en fait y avoir qu’une seule chose perceptible : l’amusement. Pas l’humour, non, je ne parle pas de jokes shootées à même le sang! Bon sang vous ne comprennez donc rien;

Je parle de folie. Je parle d’un amusement semblable à celui du petit diable qui joue avec un enfant au bout d’une ficelle dans la salle de bain de l'appartement, oui, c’est ça, je parle d’un lecteur amusé comme dans un bar, non, mieux : amusé comme dans un bar qui n'existe pas, sur fond d’une musique brillante!; je parle de rock’n’roll, je parle de verres d’alcool que l’on ne compte plus, avec l’alcool qui coule sur les moins de dix-huit ans!

Je n’écris pas. Je parle.

Non, vous ne comprennez pas. Les textes qui n’invitent qu’à la réflexion ou au « conscientisme » (n’ai-je pas déjà donné?), à quoi servent-ils? Aussi bien dire qu’ils ne nous invitent pas! Méprisons-les. Buvons.

L’écriture enfantine est des plus touchantes... Elle est tendre comme les joues des poupons auxquelles je crois ah, pourrais-je croire un jour à autre chose qu’aux joues des poupons ? Si vous ne comprenez pas l’image en italique, bien à vous de prendre un autre shooter de vodka… Je ne parle pas d’alcool, ici. Je parle de suicide.

Ne me prenez pas au sérieux, s'il-vous-plaît... avec des traits-d'unions partout. L’humour est à la mode! La preuve est que l’absurde a la cote présentement dans les milieux littéraires! Cet absurde démontre un goût pour le non sérieux et le ridicule, assurément, assurément mais : reste à ajouter du sens à tout ça… car n’y a-t-il pas un sens à prendre un shooter de vodka? Donnez-moi un exemple! J’imagine déjà mille sens! Mille raisons d’en prendre un! Puis deux!

Oh oui, autant de façons de boire qu’il y a d’être humains sur la planète! Suffirait d'en tuer quelques-uns pour réduire le nombre de façons mais... mais voilà la complexité et voici mais, bien sûr : je fais toujours les choses de sorte que le visage du lecteur devienne grimace… Grimace d’incompréhension! Grimace du cruel! Grimace de la pitié? Bah oui, si la chance me sourit.

Grimace provoquée par le goût amer haha de la vodka.

Ces grimaces de lecteurs sont drôles, vraiment, hilarantes de mon point de vue, à un point tel qu’elles le sont plus encore que tout ce que je ne pourrais jamais écrire!

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