16 janvier 2007

Bel amour

Qu’est-ce qui t’as pris d’être simple sincère et bonne comme un être primitif qui lance des pierres en apprenant et de prendre ma peau en riant la labourant la moisson la récolte à perte de vue comme si la porte de la chambre se faisait petite à des millions de lieues du lit d’ici où tu étends ma peau comme une toile de tente qu’on tire et pique cruellement pour un toit pour l’abri du moment sans en compter les trous. Qu’est-ce qui t’as pris de te placer dedans mais au-dessus bien en haut avec tes cheveux sur mon nez qui pique puis de juger d’en haut comme un dieu pourri qui ne voit pas les dessous des uns les revers des autres de t’en aller sans même courber les sourcils sans même faire apparaître les plis les rides puis la goutte en-dessous de l’œil quand t’as revu le lit bien seul bien froid avec ses draperies qui s’ennuient et moi dessus. Qu’est-ce qui t’as pris de prendre la vie du bon côté celui-là de la bouche qui lève au ciel puis du nez qui lève aussi puis ne renifle aucune goutte encore en voyant une fois mes particules abîmées mes mains qui tendent et mon crâne écrasé dedans. Qu’est-ce qui t’as pris de me prendre et jeter sur le lit en ne cognant pas la porte devant mes yeux au vent qui s’en vont et boursouflent puis mes joues creusées mouillées dans une grimace des romans ceux-là avec les pages pliées dans le coin mais qu’on ne relit jamais. Qu’est-ce qui t’as pris de me prendre et jeter plié dans le coin les dents séchées par la respiration bizarre qui cesse peu à peu les dents trop sèches pour que mes lèvres les recouvrent. Qu’est-ce qui t’as pris de m’étendre sur la glace le teint blanc mes cheveux givrés frisés comme si déjà ils avaient vécu au moment où ta main passait la moisson la récolte à perte de vue et labourait comme un godemiché qu’on s’est passé puis dont on ne compte que le plaisir comme si soudainement tout va au moment de quitter.

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