3 septembre 2011

La drogue hyper supra céleste

C'est une drogue qu’on la prend et qu’on devient moins con, instantané, le cerveau se met à travailler mille à l’heure sur tout le plancher, du salon, de la cuisine, n’importe quoi, on arrive même à voir ce qui se passe dans notre dos, les délateurs sur notre nuque et tous les membres de notre famille qui disent que vraiment le neveux je ne lui donne pas cher à vivre, à la quantité de drogue qu’il prend, il n’ira nulle part.



On les entends les oncles, les tantes. On les comprend mieux qu’ils se comprennent. On touche à ce qu’ils ne toucheront jamais et va, va là, là où ils n’iront jamais on y va. On touche le zur, le chien et le ciel, en même temps, l’atmosphère qu’il n’y a plus de secret pour l’azur et le soleil qui décide de se coucher à telle heure parfois, parfois d’autres heures et souvent de ne se coucher jamais. C’est une drogue qui fait voir clair même la nuit et vous rend plus intelligent que la moyenne commune des mortels qui meurent stupides de croire à l’athéisme, la science sans rien au-dessus.



C’est clair qu’il y a le bon dieu, on le voit par la drogue, clairement qu’il a les paumes ouvertes par-dessus la terre et que ses mains suintent déjà de moiteur la pluie des eaux à l’idée de la vengeance qu’il nous réservera si ma tante continue de parler dans mon dos. J’ai la capacité de voir dans le futur, que ma tante sera réduite à la grandeur des étoiles, diminuée à rien de plus que la lueur d’une telle ou d’une autre, éternellement coupable d’avoir parler de moi en mal. Cette drogue rend lucide. Elle permet de voir à quel point dieu aime, et à quel point je l’aime; et parce que je l’aime, il m’a dit qu’il transformerait en étoiles tous ceux qui ne m’aiment pas.



Sous l’effet de la drogue, je suis hyper supra céleste. J’ai la capacité de communiquer avec dieu comme bon me semble. Je lui donne des renseignements au sujet des humains. Hier soir, je lui ai dit que je ne voulais plus vivre parmi eux. Je lui ai demandé qu’il m’évacue de cette terre de péchés, qu’il me donne accès à son réel monde céleste afin que je n’entende plus parler les voix de ma tante qui ose dire, dans mon dos, que ma drogue ne transforme rien du tout.



J’ai demandé à dieu qu’il écourte mes jours. Je lui ai demandé qu’il m’extirpe de ce monde vulgairement trop con pour moi et qu’il me permette de voler entre ses mains comme mon cerveau aimerait le faire, libre et plus grand que le plus grand. J’ai demandé qu’il me lègue sa place sitôt que je serai mort. Et je pense qu’il a accepté.



Ce matin, je suis tombé dans l’escalier. J’ai rampé jusqu’ici. J’ai eu du mal à marcher et j’ai encore du mal à écrire. C’est bien la preuve que dieu m’a entendu. Il est sur le point de me faire mourir pour m’acheminer ailleurs, quelque part où je pourrai décider de tout le monde et punir tous ceux qui ont parlé contre moi.



J’ai déjà une idée quant à la punition que je réserve à ma tante : je lui casserai le cou. Je ferai pivoter sa tête vers l’arrière et, lèvres contre nuque, elle saignera sur son dos tout le sang qu’elle a fait couler sur le mien.

Aucun commentaire: