30 septembre 2011

Billy

J’ai encore Bill un peu de pertes de mémoire, encore un peu Bill de laideur, tu es un peu encore mon meilleur ami d’enfance. J’ai encore un peu d’enfance dans l’âme je me demande, c’est qui le hochet, c’est qui l’objet de plastique que je n’arrive pas à mordre parce que je n’ai pas de dents.



Je t’ai perdu comme mes dents, dans une rue qu’on a attaché ma gueule derrière un autobus qu’on a roulé dedans l’école et quelques morts que je m’en sors vivant mais je ne suis plus sûr de si je suis vivant ou mort. Bill. Pas sûr de rien. Il y a eu l’accident de ton voyage loin de moi sur lequel tu ne m’es jamais revenu pour me demander comment ça va. Ceux qui sont restés n’ont jamais été mes amis. Ils me demandent si je sais écrire. Je leur réponds non, je ne fais que pas faire de fautes mais je me souviens trop bien de la faute que j’ai commise la fois que je ne t’ai pas mordu quand tu es parti.

- L’avion est à trois heures et quart.



Le temps est laid inimitable. Je t’ai perdu comme les secondes. Je deviens saoul et je t’aime parce que je deviens saoul. Je demande d’autres bières pour t’aimer plus et il y a la limite qui m’appelle je sais. Un jour je t’aimerai jusqu’à vomir dans une toilette et je scanderai encore ton nom dans le creux d’une toilette blanche devenue rougi parce que j’ai mangi du spaghetti et tout ce qui rime avec.



Billy.



Tu es mon ami. L’enfance est là. Reviens-moi enfance de hochet plastique tes dents sur les miennes on s’embrassait comme pour savoir ce que ça fait d’être embrassé et tu me disais :

- Ne dis jamais qu’on s’est embrassés.



Billy mon ami je l’ai dit, que je pense à toi et que tu ne voulais pas que je le dise. Tu t’es sauvé. T’es aux hommes ou aux femmes, ou à l’enfance, à moi, si t’étais à moi tu serais là à jouer à ce qu’on jouait des bonhommes de neige qui se battaient après quoi ils ne s’embrassaient pas.



Billy. On s’embrassait pas. Je le dis qu’on ne s’embrassait pas. Reviens-moi.

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