15 juin 2013

Mettons les choses au clair

Mettons les choses au clair. Ce n'est pas moi qui écrit. Ce n'est jamais moi. C'est toujours quelqu'un d'autre. C'est quelqu'un de gros, énorme, c'est une femme, quelqu'un de maigre et de moustachu, c'est un enfant, imberbe, c'est un un animal, peu importe c'est qui, ce n'est pas moi. Celui que tu prends pour le narrateur de ce texte n'a rien à voir avec moi.

William Drouin est un nom que je n'utilise jamais quand j'écris. Quand j'écris, je n'écris jamais sous ma propre voix. J'écris sous la voix d'une femme esseulée, d'un orphelin, d'un pirate ivre mort, d'un chien en colère, d'un grand écrivain, d'un philosophe bien pensant, etc. Certains lecteurs se méprennent et croient les mots qu'ils lisent pour ceux qui sortent de ma bouche. C'est agaçant.

Je leur dis qu'ils sont de piètres lecteurs. Qu'ils ne savent pas lire. Franchement, ils devraient étudier la littérature un peu plus avant. Ce sont à mes yeux de véritables imbéciles. La plupart sont des femmes. Je ne les juge pas par leur sexe, seulement je dis, selon mes statistiques, les femmes lisent moins bien que les hommes. Elles s'accrochent au narrateur, en viennent même fanatiques, admirent l'auteur, pauvres idiotes qu'elles sont à s'imaginer qu'il parle en son nom. Du moment qu'un auteur affirme être pédophile, elles le traitent de pédophile.

J'ai certaine tendances homosexuelles. Ça ne m'empêche pas de chérir l'ambivalence d'être aux femmes ou aux hommes. J'ai fait l'amour avec un homme mercredi dernier. C'était bon. Et puis, je l'ai fait avec une femme. C'était tout aussi bon. J'étais menstruée. Ça n'a pas semblé les avoir dérangé.

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