15 juin 2013

Je suis parti

Je suis parti comme une valise pas de bobettes. Un paquet pas de cigarettes. Un six-pack pas de bières. Au matin, tu t'es dis mais d'où ce qu'il est parti le fou. Tu m'as cherché dans la chambre, mes papiers entremêlés que tu ne sais plus si c'est de mon crayon ou d'une plume d'oie que j'ai écrit les plis des draps que je ne me suis pas couché dedans je suis parti dans la rue, mes clés ne sont plus dans ton sac à / je t'ai fait dos / ma voiture tu n'es pas conne, prends ma main / main / il se peut que ce soit ça, il se peut que je t'en veuille et, ne plus te parler durant deux semaines pour le coup, t'appelle pour t'insulter je dirai ton nom suivi de tout ce que tu m'as déjà dit.

Salope. Enfant. Bébé. Minou. Je t'aime, pauvre con, qu'est-ce que tu crois de t'en aller comme ça. D'écrire des pages sur du vide Grand Con. Je t'aime même si tu es un imbécile fini et que tu ne mérites rien. Arrête-moi de te punir. Arrête-moi de te maltraiter. Ou sinon je te le dirai que je t'aime et je ne veux pas ça.

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