m’apparaît écrit
dans les digues de l’orage
dans l’insonorisation des nuages
le nuage vibre
retient l’éclat
n’y parvient pas
retient le boom
n’y parvient pas
retient la pluie
n’y parvient pas
retient la couleur
y parvient presque
*
muette comme un bloc
mon écriture se résorbe
en un cadre spécifique
comme la frasque d’une goutte
éteinte d’eau
sur ma vue
mon écriture s’est gonflée
sans être vue
dans un clos espace
dans l’alvéole d’une moustiquaire
gorgé d’une goutte
la goutte tisse
retient les insectes
n’y parvient pas
retient les fuites
n’y parvient pas
retient le noir
y parvient presque
*
un insecte noir perce la moustiquaire
qui fait cloison
entre l’écriture et moi
pour gagner l’intérieur
et vivre
sans être noyé
l’insecte s’infiltre
une première patte
n’y parvient pas
une deuxième patte
n’y parvient pas
une troisième patte
y parvient presque
*
un être minuscule
aligné - encadré - parvient presque
à sortir de mes cadres
il rejoint presque
ma nature
mon ventilateur vibre
à quatre pattes tournantes il parvient
éclate boom et pousse la pluie
*
alignée - encadrée - paginée
mon écriture subsiste aux fléaux
mais subsistera-t-elle à elle-même
sur les flocons secs d’une lèvre
sur les frises d’un balcon
*
l’écriture veut parler
n’y parvient pas
veut sortir
n’y parvient pas
veut percer
y parvient presque
*
l’insecte y parvient presque
une patte de plus et ça y est
le ventilateur éclate boom et pousse
l’insecte
*
presque
ne sera jamais suffisant
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Appréciation de l'auteur : * *
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