15 juin 2009

Les praloquences



j’ai rêvé de la ville
astronaute sur la terre
et j’ai cueilli
les praloquences

dans son costume blanc d’oxygène
la ville trop gênée
a tu ses premiers pas
sur le premier bouquet
de praloquences

tu es celle qui jamais
ne parle
qui jamais ne sait
mais qui sait
que je sais

tu murmures sans cesse
le mal des praloquences

*

dans tes rêves
le doré du fleuve les a nourries
mais tu n'as pas mangé la racine

*

la ville a jeté son scaphandre
et ton coeur supplie
mes pas sur les champs

tu supplies la ville
de retourner aux tulipes

tu supplies la ville
de retourner aux cellules

pour ton mal et tes murmures
je veux le faire pour toi
j’irai cueillir
les dernières praloquences

1 commentaire:

William Drouin a dit...

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