22 juin 2009

Le rosier de Samos



I

Je n’ai pas d’histoire à raconter. J’ai bien essayé d’en écrire une... Il y avait cette histoire d’un mec nommé Samos, un mec super fiable super gentil avec une petite amie super sexy qui dormait nue ou en petite culotte en tout cas avec presque rien. Samos lui offrait une rose chaque matin enfin, l’histoire c’est qu’il y avait dans le jardin de Samos un rosier et chaque matin, avant le réveil de sa copine, il allait cueillir une rose à même son jardin et la lui offrait en même temps qu’il lui offrait un petit déjeuner au lit. C’était charmant. Elle, puisqu’elle ne visitait jamais le jardin, ignorait nécessairement l’existence du rosier. Elle lui demandait alors d’où provenait la rose. Il lui répondait qu’il l’avait achetée chez un marchant de fleurs dont la boutique était située à trois kilomètres de la maison. Elle trouvait charmante l’idée de parcourir des kilomètres à pieds chaque matin pour acheter une rose en preuve d’amour :

- Vraiment? demanda-t-elle. Tu as parcouru trois kilomètres à pieds pour m’offrir une rose!? Comme c’est romantique!

- Ouais bon, c’est rien! Trois petits kilomètres... ça se fait tout seul! Et ça me fait plaisir parce que je t’aime... Elle est bonne mon omelette?

Et au moment de recevoir la rose et le petit déjeuner, elle disait merci, elle disait c’est très bon et elle demandait un baiser à son amoureux. Il l’embrassait et se disait que l’amour était facile à atteindre : « Je n’ai pas besoin d’aller bien loin pour la rendre heureuse... je cueille une rose dans le jardin et elle m’aime. C’est facile! C’est l’amour! » 

C’était l’amour, oui.

Chaque matin, Samos cueillait une rose et préparait le petit déjeuner. Sa petite amie dégustait le petit déjeuner. Elle reniflait la rose avec le sourire aux lèvres. 

Ça, c’était le premier chapitre de mon histoire. J’ai bien essayé d’écrire la suite, mais je n’ai rien trouvé de bon... enfin... Je peux improviser...

II

L’histoire, c’est qu’un jour, il ne resta plus une seule rose dans le rosier de Samos. Il dût quitter la maison pour aller en acheter une. Il trouva un fleuriste à deux coins de rue. C’était à cinq minutes de chez lui. Plus loin que le jardin, certes, mais rien de catastrophique. Cinq cents mètres tout au plus. Il acheta une rose chez le fleuriste et revint à la maison préparer le déjeuner. Omelette aux champignons. Il offrit le petit déjeuner à sa petite amie. Elle le prit en remerciant son amoureux :

- Oh vraiment? Tu as parcouru trois kilomètres encore ce matin pour m’offrir une rose! Merci mon chéri! Tu es trop gentil! Une belle rose... Hmm ça sent si bon. Et ton omelette est si bonne!

Aussi, elle demanda un baiser. Elle lui murmura un je t’aime à l’oreille. Il lui demanda si elle avait bien dormi. Elle répondit j’ai fait un cauchemar horrible : j’ai rêvé que je me réveillais ; mais tu n’étais plus là à mon réveil. 

Et c’était l’amour.

C’est ce qui clos le deuxième chapitre de mon histoire... Je sais c’est mauvais! Ah mais j’ai bien cherché une suite... Mais je n’ai rien trouvé. Sauf peut-être ceci que j’improvise à l’instant, mais soyez indulgents...

III

Un matin, alors que sa petite amie dormait encore, Samos sortit acheter une rose chez le fleuriste. À son grand désespoir, le fleuriste avait fermé ses portes. Il apostropha plusieurs passants pour leur demander où se situait le fleuriste le plus proche :

- Oh c’est loin! dirent les passants. À environ trois kilomètres d’ici, il y a une boutique qui vend des fleurs... Vous pourriez trouver une rose là-bas!

Samos se mit à courir sur le trottoir vers cette boutique. Il était à peine sept heures le matin. On aurait dit qu’il faisait du jogging. Et cette idée dégoûtait Samos. Il n’était pas un adepte du jogging. Mais pour son amour, il laissa tomber l’apparence et continua de courir.

Il revint à la maison vers huit heures une rose à la main. Il prépara le petit déjeuner. Omelette aux champignons. Il offrit tout cela à sa petite amie et, à peine réveillée, elle le remercia :

- Oh merci. Tu es très gentil! Elle a l’air vraiment délicieux cette omelette! Et elle sent vraiment bon cette rose!

- Oui, elle a intérêt. Sent-la! Sent-la!

- Oui, oui, je la sens... Hmm elle sent très bon!...

- Non mais! J’ai parcouru trois kilomètres pour cette foutue rose!

- Mais elle sent très bon ta rose chéri!

- Tu peux pas comprendre... Fait chier... Une stupide rose... Trois kilomètres! Tu te rends compte?!

- Mais tu le fais tous les matins! Pourquoi ce matin ça t’ennuie? 

- Parfois, j’ai envie d’une pause tu comprends?! J’en ai marre de courir trois kilomètres chaque matin alors que toi tu restes couchée! Paresseuse! Moi je viens de courir trois kilomètres!

- Mais je t’oblige à rien ch...

- Chérie! Lève-toi. Fais-moi une omelette. J’ai faim...

- Mais t’as jamais faim le matin!

- Là, j’ai faim. Je viens de courir trois kilomètres! Merde!

- Je vais à la toilette... Je reviens.

Et se dirigeant vers la toilette, elle jette un coup d’oeil au jardin par la fenêtre. Elle se rend bien compte qu’il n’y a plus de roses dans le rosier de Samos. Toutefois, une rose encore toute verte et fermée tarde à éclore. Elle sort la cueillir.

Elle rentre. Prépare deux oeufs et deux rôties tandis que son petit ami s’est rendormi. Et dans l’assiette, elle dépose le bébé-rose tout vert fraîchement lavé. 

- Chéri! Ton petit déjeuner!

Samos rouvre les yeux. 

- Non...! T’as fait ça?!...

- Bon d’accord, elle est encore toute verte et elle sent rien... 

- Mais... C’est un début...!

Il sourit.
Et là, seulement là. 
L’amour. 

Romantic.





À la prochaine.

2 commentaires:

William Drouin a dit...

Appréciation de l'auteur : * * *

Charlotte Gautier a dit...

:D haha super histoire! j'aime bien quand tu parle au lecteur aussi.

Romantic

À la prochaine!