27 octobre 2009

Le jeu du dictionnaire : je roule les dés!




Je roule les dés.

Et je débute en disant d’emblée que j’ai débuché plusieurs débuts mais que ces débuts dénichés n’étaient pas assez décadents pour être décrits dans ce débris de décalages que je fais déborder au-delà de mes dérives ; non je ne débloque pas, j’ai décidé de dévier de mon débit et de me débarrasser du défaut par lequel je me dédouble et me dégoûte. Je me dégoûte. À force de déblatérer debout comme un débile qui se débat contre son propre dédoublement, j’en suis venu à me détester et à déclarer mon propre décès. J’ai beau me dédier les plus belles débauches, les déboires que je décris ici me déplairont toujours, et cela, peu importe les démons qui se déchaînent en un seul de mes déluges. J’écris en déluges, mais je ne fais que déplacer ma propre dépouille, et plus je la déplace, plus je déblaie, comme en décembre. Et plus je déblaie, plus je découvre les détails de ma dépouille. Et plus je découvre, plus je détruis. À force de me démolir, il ne reste de moi qu’une détresse qui déboule le long de mes dessous. Jamais je ne déboucherai vers ailleurs, jamais je ne décollerai vers la détente délicate. Je me dévoue pour le désordre. Et ce que j’en déduis, c’est que je devrais déguerpir avant que vous me le demandiez. Mais je n’ai jamais voulu déranger... seulement dépasser mon propre dégoût de moi-même.


Tzara Rose

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