14 septembre 2009

Heil Hitler?





Je tiens à dire immédiatement, et vous serez d’accord, qu’un carré n’est pas tout à fait un carré, car il est aussi un rectangle, de par le pouvoir qu’il a de faire de ses deux côtés équilatéraux de plus petites ou de plus grandes longueurs. Je veux dire par là qu’un rectangle est une forme ayant deux côtés de même longueur, ce que possède également le carré. Et donc, le carré est autant rectangle que carré ; autrement dit, il est à la fois lui-même et autre chose.

De la même façon, il ne faudrait pas oublier de mentionner que le parallélogramme est aussi triangle. Car le triangle est une forme ayant trois côtés, le parallélogramme possède également ces trois côtés ; donc, le parallélogramme est aussi un triangle, c’est à s’y méprendre mais franchement, suffit d’y penser.

Je tiens, encore une fois, à mentionner qu’un hexagone est également un pentagone. Un peu comme nous l’avons vu précédemment, puisque l’hexagone se définit comme étant une forme ayant six côtés, il est également pentagone, puisque ce dernier n’a que cinq côtés. 

Ce que je veux dire par là, et vous serez d’accord avec moi, c’est que l’hexagone n’est pas totalement identique au pentagone, malgré le fait qu’il en soit un ; en ce sens où il le domine par un plus grand nombre de côtés. De la même façon, le parallélogramme domine le triangle, car il n’est pas restreint qu’à une seule forme, tout comme le carré peut se dire carré ou rectangle, comme bon lui chante. Et c’est cette liberté d’appellation (carré-rectangle) qui désigne assurément la supériorité de la forme. 

Pour que vous compreniez davantage ce que je tente de dire, transposons la géométrie à la forme humaine : disons tout de suite qu’un humain peut également être un singe, car un singe est une espèce capable de saisir les objets et de marcher parfois sur deux pattes. C’est aussi le cas de l’être humain. Donc, l’humain est à la fois singe, et à la fois être humain. L’être humain domine donc le singe, car il possède plus d’attributs. 

Cela dit, il en va ainsi pour toute chose qui possède plus de choses que d’autres : les riches sont donc à la fois riches et pauvres. Vous comprendrez alors qu’il serait faux de dire d’un riche qu’il ne connaît pas la pauvreté! 

De la même façon, un handicapé n’ayant qu’un bras et deux jambes est aussi un être humain. Seulement, l’être humain ayant deux jambes et deux bras le domine, car il possède un membre de plus. Mais le domine-t-il intellectuellement? 

Étant donné que les formes simples ont été découvertes plus tôt dans l’histoire de l’humanité (le cercle, par exemple, n’ayant qu’un côté, a été la première forme à être dessinée), on peut donc en déduire que plus l’homme a évolué, plus il a ajouté de côtés aux formes qu’il dessinait. Ainsi, on déduit d’une forme qu’elle est plus « intelligente » qu’une autre si elle possède plus de côtés qu’une autre. Chez les animaux, on déduit d’un animal qu’il est plus « évolué » s’il possède plus de membres (utiles) qu’un autre : par exemple, la tortue s’est adaptée à la vie sous l’eau comme sur terre, alors que le poisson ne s’est adapté qu’à la vie sous l’eau. Conclusion : la tortue est intellectuellement plus forte que le poisson.

En définitive, l’être humain domine le handicapé, autant physiquement qu’intellectuellement. Celui qui est handicapé de naissance est assurément le pire d’entre tous, car sa constitution première suggère un manque d’intelligence. Mais celui qui est devenu handicapé au fil des ans n’est pas à épargner non plus : il s’est amoindri, il a diminué de par son handicap, rejoignant un monde inférieur au nôtre. Il pourrait, effectivement, être néfaste pour l’espèce humain s’il se reproduisait. 

Tout handicapé serait donc, par comparaison, un rectangle dans un monde carré. Et cela ne peut fonctionner adéquatement. Le handicapé ne peut exister. En fait, il faudrait l’éliminer pour préserver « l’intégrité et l’exactitude de notre monde carré ». Je ne sais pas de quelle façon cela peut se faire... Je ne suis pas là pour décider des méthodes dont on tue les gens. Mais, assurément, je signe sans hésitation : le handicapé doit mourir. 

1 commentaire:

William Drouin a dit...

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