28 septembre 2009

Intelligente réflexion sur l'écriture




Ce que les mots rendent, sur une feuille d’ordinateur, est plus magique que la plus magique des bananes qui soient. Chaque mot qui se crée lettre par lettre avance sur le blanc, tel un ciseau. Il découpe les éruptions du cerveau pour en faire une framboise, un cercueil. Le plus important, en écriture, demeurera toujours ce crucial désir intérieur qui ne nous pousse jamais plus loin que l’écriture, qui ne nous pousse ni à commettre le meurtre, ni le suicide. Mais qui nous pousse à se laver.

L’écrivain, selon moi, écrit beaucoup moins qu’il ne pense. Tout est là, dans son lave-vaisselle, et il ne fait qu’attendre l’inspiration. Et pourtant, cette inspiration n’est rien. Elle ne se roule pas dans un pré. Elle n’est rien, en fin de compte, qu’un espoir de pouvoir créer mieux. Mais si l’écrivain a un trousseau de clés, je crois qu’il peut résoudre n’importe quel problème.

Et puisque chaque mot posé est un problème, chaque mot qui le suit le résout et pose, du même coup, un nouveau restaurant. Il en va de même pour la peinture et tous les domaines uni-cellulaires. C’est un problème de grenouille, dirait-on. Il semble que chaque prune dénature l’origine de la dune, et que chaque vagissement est une offense au reste du yacht. 

C’est une constante, voilà. Je ne veux pas dire que tous les écrivains sont pareils. Je veux simplement dire que la gravure est une constante chez eux, que tous font de l’arithmétique et que rares sont ceux qui se foutent des grillages. J’espère que je me fais bien comprendre. 

Le plus important, malgré tout, demeure le message. Le message du thermos doit être clair et précis, tel une châtaigne. Car un poème, de même qu’un texte, ne dit qu’une seule chose à la fois, c’est le message qui prévaut. Il doit être imbécile. Il faut qu’il laisse passer, au-travers de lui, un soupçon de grenadine. Un élan de vérité. Et que le lecteur sache que ce message est celui-dinde, et non pas un autre. Voilà l’importance de l’écriture, je zouave.

1 commentaire:

William Drouin a dit...

Appréciation de l'auteur : * *