26 mars 2010

Parodie : Vincent Filion

DIALOGUE DE NAPHTÉE ET NÉTON
(ou incompréhension vis-à-vis d'un texte de Vincent Filion)

«
Je rentre chez moi, nettoie mes lunettes que je fais semblant de la monture loufoque et javellise les parasites qui croyaient y survivrent. J’ai dans ma tête beaucoup moins loufoque que ce qu’ils rient de moi et beaucoup moins parasite que ce qu’ils croient. J’ai le concept urgent d’une exagonie sur terre. J'apocalypse mes neurones. Et les vôtres aussi.

*** Épilogue numéro x 1495365468235 ***

Tout le monde fait comme si les ouvrages de tête étaient personnels, mais je ne suis pas unique, je suis groupe ; je ne suis pas alarmé, j’alarme par amour. Je m’alarme depuis mes analyses de tout petit. Ce n’est pas parce que 

(absence partielle) *** supposons l'article « les »...

je suis grand que je suis adepte de paniques. J’ai toujours tout observé. Je vous alarme de choses qui n’existent pas encore parce que les pas encore ont déjà fait mourir aujourd’hui et vous feront mourir demain. Mes neurones ont sauté, et j’ai la cervelle plus émiettée que mille points de suspension qui font la queue devant une majuscule.

Ce soir, les miettes ont formé un pan de ciel pour les étoiles Karma et Khala. Tzara et Allah. Mes miettes ont fait Ghasa et Nasa, Gizeh et Guinée, Nounoune et Sèchiée, enfin elles ont fait une table précise sur laquelle je m’assois chaque soir pour contempler le tableau rhétorique que mon caca a fait, il y a de cela déjà dix-neuf ans. J’étudie patiemment la forme de mes crottes de lapin sur les éléments universels. 

« X1B Sarhan RAP-sul-fite p.x. exagonie sur terre »

C’est le nom de mon cri d’alarme qui me confirme que je dois alerter la population. La nouvelle littérature approche. Je sonnerai autant de fois qu’il le faudra. Mes périples sur terre sont terminés. Désormais, j’écris. Je suis beaucoup trop alarmé pour laisser mes travaux inconnus aux yeux des humains. 

Je gagne la diaxie parallèle de Fer-rail 2 et, considérant tous les mondes parallèlement sautés, je fais un peu de poésie.

Khab scinde l’horloge
exécute le camp scriptural
la frange hirsute me soude un acier
je brise le par-brise interchoc du rouge
et je m’issue du carrelage vitreux 

la diaphyse neurologique
a craqué la dyschronométrie de ma montre
nystagmus Nasa!

Parenthèse diachronique de mon être qui fait parenthèse sur digression : j’observais la paresthésie de nasa quand une navette pour deux m’a éloigné de mon repère. Mais la dune originelle me surveillait depuis la lune.

(fort heureusement, se dit Ghalhän-Spéklinachachéshwanaise (la soupe))

J’ai brisé mes lunettes et ma table précise faite de caca, sur laquelle je m’assoyais pour déblatérer avec moi-même de neuroscience, a fendu en deux. J’ai tenté de retrouver mes verres, car sans eux, la planète entière ne saurait voir clair. Quand tout à coup, Khab m’est apparu : 

Khab : Tu n’as pas besoin de lunettes. Tu as besoin d’une nouvelle pair de yeux!

Khab m’a éduqué. Grâce à lui, je me suis fait pousser une nouvelle paire d’yeux. Le seul problème, c’est que ces nouveaux yeux ne me sont pas poussés au bon endroit. Ils me sont sortis du menton comme deux testicules.


Alors si j’embrasse vos lèvres ce soir, je ne vous embrasse pas...

Je vous observe.
»

1 commentaire:

Vincent a dit...

Hahaha. Tu y arrives mieux que moi.

Aujourd'hui je faisais du yoga alors que j'ai vu une image intéressante dans mon imaginaire. Quelqu'un, de l'index, qui déplaçait mon globe occulaire droit.