21 août 2011

Les horizons

C’est bête l’horizon, et c’est bête d’aimer, quand tout ce qui semble loin semble se rapprocher, on tombe pour ce qui monte et c’est aux pieds des montagnes les plus boueuses qu’on trouve l’amour. C’est bête d’aimer ceux qu’on ne pourra jamais toucher, et vivre pour veux qui vivent ailleurs, dans leurs têtes compliquées, qu’on ne pourra jamais savoir ce qu’ils pensent de près ou de loin, comme autant d’horizons collés au bout de nos nez.

Indélogeables, ces horizons je les goûte pourtant, je les sens à des kilomètres. Je me fonds dans leurs lumières, leurs yeux, espérant qu’ils me rentrent dedans et me fassent perdre la tête, et me remplissent la tête avec un nuage, un arbre n’importe quoi; mais les horizons se tiennent toujours assez loin afin que je me sente éternellement seul, et si je veux perdre la tête, je dois toujours le faire moi-même, avec mes propres mains.

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