2 janvier 2013

Le cri du loup

J'écoute des cris de loups et je ne vais pas revenir longtemps sur ce dont nous parlions tout à l'heure, vous vous en souvenez, ne faites pas la mule, et ne me forcez pas à vous comparer à un autre animal, je ne mentionne jamais plus que deux noms d'animaux dans un texte, ce n'est pas comme si les animaux valaient la peine d'être domptés, ne faites pas semblant, ce n'est pas comme si la vie était belle, elle est sur sa fin, la vie, elle sent l'apocalypse, et je ne veux pas paraître apocalyptique en disant ça, c'est raté me direz-vous, mais ça me fait rire, de vous voir faire semblant, comme si une moustache allait rendre le bonheur à ceux qui l'ont perdu, comme si une blague, et je peux vous en raconter, des blagues, je pense que vous ne connaissez pas celle de la vietnamienne, peu importe, l'heure n'est pas à rire, l'heure n'est jamais drôle, j'attends encore que les aiguilles de mon horloge se positionnent en un semblant de sourire, mais aucun mathématicien, architecte, physicien, électricien, fabriquant de n'importe quoi, n'a encore trouvé de façon de faire sourire une grosse et une petite aiguille, peut-être chez IKEA, qu'ils en vendent, des horloges-sourires, mais je n'en achèterai pas, ça me déprimerait de voir que nous en sommes rendus là, au point de fabriquer des sourires parce qu'on en manque, ah et puis j'achève, je vous plains de me lire, déjà que je ne suis pas un vrai écrivain, s'il faut en plus que je vous fasse lire des histoires qui n'en sont pas, des plans pour que vous vous croyiez mes psychologues, comme si c'était de la folie, comme si j'avais besoin d'écrire pour me faire dire par des gens qui savent tout que moi je ne sais rien du tout.

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