7 juillet 2011

J'ai pensé écrire gros



J’AI PENSÉ ÉCRIRE GROS pour que si quelqu’un de soûl lisait ceci, il n’ait pas besoin de plisser les yeux en grommelant devant mon texte qu’il ne comprend rien aux phrases trop petites que j’écris les unes derrière les autres, sans aucune ponctuation parfois, sinon la virgule ou le point-virgule; pour que si quelqu’un de myope tombait sur ce texte-là il ne se disloque pas la pupille par trop d’efforts au cas où il aurait oublié de porter ses lunettes noires épaisses qui le rendent gracieux vis-à-vis de la mode et de tous ceux qui dans la rue l’apostrophent pour lui dire « tes lunettes, franchement, oui » alors que lui, moitié soûl moitié myope, sait très bien que ce n’est pas une paire de lunettes qui le fera marcher droit quand tout est croche, quand tout est double, ses yeux comme ses pieds, quand il ne voit rien ni d’où il marche ni d’où il lit, dans un escalier ou dans un lit que d’autres plus sobres que lui auront arrangé POUR QU’ARRÊTENT DE GUEULER CEUX QUE L’ALCOOL A ÉMÉCHÉS.


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