Les
mots ne sont pas assez forts pour décrire ce fond, cet arrière-plan
bleu comme le ciel à l’ombre, au-dessus duquel des dessins, de discrètes
volutes blanches, se courbent une première fois, se rattachent ensuite à
une spirale, et ça recommence comme un motif superbe, blanc sur bleu,
valse en anses comme sous le trait d’une plume libre, on dirait une
fumée de crayon blanc qui se cambre en bombements, des coudes qui se
répètent, convexes, prennent des détours sans fin; ce fond bleu qui
tombe sur les coins de la table, plus creux que la surface, et encore
ces arabesques blanches qui reprennent le cycle, et récidivent, en
boucles itératives, plus belles que tout ce que les mots ont inventé.
Je n’ai jamais vu d’aussi belle nappe.
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