C’était pas moi. C’est le bain qui a débordé. Ça a mouillé le
mur. Plus que le mur, ça a pourri le plancher, les moulures, la
commode, peut-être l’armoire . M ais l’armoire, je l’avais
réparée. Elle s’ ouvrait comme un charme. Rappelle-toi. Après,
le plafond, pourquoi ça a coulé, je sais pas ce que font les
voisins d’en haut, peut-être la lessive. Q uand notre
laveuse a débordé, tu te souviens, c’était pas moi. Je faisais une
brassée avec tes vêtements à toi dedans. A près le débordement,
j’ai coupé l’eau. Le plancher gondolé, je me suis dit
qu’il faudrait le changer, alors j ’ai fait un trou dans la céramique
de la cuisine parce que j e pensais la changer aussi, tant qu’à y
être, vraiment, j ’y pensais . Mais pour l’évier de la cuisine, j’y
étais pour rien : tu m’avais dit de faire la vaisselle. J’avais ouvert
le robinet. Mais, oh surprise : personne pour le refermer.
Après, si ça a inondé le frigo et qu’on a perdu la nourriture de la
tablette du bas, et le garde-manger, les sacs de biscuits , on en
mange presque jamais , ça va... Je sais que ça explique pas la
chambre, le lit trempé, mais j’avais oublié de fermer la fenêtre - un
orage, qui peut prédire ça? La pluie sur les draps, ça s’annonce
pas. Je sais que ça excuse pas mon erreur
d’avoir arrosé les plantes sur la table de chevet avec le boyau
d’arrosage, ça a fait un petit dégât et la nuit n’a pas été agréable
cette fois-là, mais je te jure, promis, que tout se passera bien à
l’avenir... S’il te plaît, crois-moi : v iens me rejoindre sous la
douche, ç a ira, ça ira...
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