25 juillet 2016

Sale eau

C’était pas moi. C’est le bain qui a débordé. Ça a mouillé le mur. Plus que le mur, ça a pourri le plancher, les moulures, la commode, peut-être l’armoire . M ais l’armoire, je l’avais réparée. Elle s’ ouvrait comme un charme. Rappelle-toi. Après, le plafond, pourquoi ça a coulé, je sais pas ce que font les voisins d’en haut, peut-être la lessive. Q uand notre laveuse a débordé, tu te souviens, c’était pas moi. Je faisais une brassée avec tes vêtements à toi dedans. A près le débordement, j’ai coupé l’eau. Le plancher gondolé, je me suis dit qu’il faudrait le changer, alors j ’ai fait un trou dans la céramique de la cuisine parce que j e pensais la changer aussi, tant qu’à y être, vraiment, j ’y pensais . Mais pour l’évier de la cuisine, j’y étais pour rien : tu m’avais dit de faire la vaisselle. J’avais ouvert le robinet. Mais, oh surprise : personne pour le refermer. Après, si ça a inondé le frigo et qu’on a perdu la nourriture de la tablette du bas, et le garde-manger, les sacs de biscuits , on en mange presque jamais , ça va... Je sais que ça explique pas la chambre, le lit trempé, mais j’avais oublié de fermer la fenêtre - un orage, qui peut prédire ça? La pluie sur les draps, ça s’annonce pas. Je sais que ça excuse pas mon erreur d’avoir arrosé les plantes sur la table de chevet avec le boyau d’arrosage, ça a fait un petit dégât et la nuit n’a pas été agréable cette fois-là, mais je te jure, promis, que tout se passera bien à l’avenir... S’il te plaît, crois-moi : v iens me rejoindre sous la douche, ç a ira, ça ira...

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