Elle s’en va et quittent avec elle, emporte avec elle, mes chances de  me souder aux perfections malsaines qu’elle m’a montrées quand elle a  ri dans mon verre, cachée derrière ses rideaux d’yeux, de feu, en  paupières souples quand elle a bu, quand elle a voulu de moi. Je parle  de son regard désintéressé, érodé par le mien, aussi dégoûté par ma  lumière que par celle des autres, la brillance des néons, etc. Je dis  son regard parce que j’ai peur de lui demander, de lui écrire à elle, de  me regarder encore.
Je veux revivre l’instant exact où  ses talons traversaient mes yeux, et ses jambes mes joues, ses cheveux  mes doigts. Elle est blonde. D’une blondeur comme il ne s’en fait plus  chez les disparates châtaignes, champs de blé, etc.; sur ses oreilles.  Elle est belle. Son défaut, c’est d’être belle. Je mourrai de ce défaut.  Je mourrai aussi d’avoir été jaloux de son défaut. Je mourrai  confortablement scindé entre son défaut et le mien. Éternellement  inquiet de voir quelqu’un d’autre la trouver plus belle que je ne suis  jaloux. Telle est ma volonté. Cela dit, si elle meurt avant moi, dans le  cas où je la verrais dans son cercueil, le cas échéant, je pense que je  la baiserais.