4 février 2008

Ma chaise

C’est ma chaise que tu entends, que tu vois je veux dire, que je suis à me perdre les yeux dans une marmite toute boisée de l’écho de mes angoisses tuméfiées de toi, sur une chaise que tu n’entends pas le bois portraité de mes angles fatigués de se tapir derrière les vapeurs blanches de ma peau que je voulais blanche et peau que je te voulais blanchir quelques épineux dans une vapeur juste derrière, paupières dont je ne suis jamais certain qu’elles existent derrière l’écorce, la surprise de mes sourcils scandalisés par le fier que mon frère m’appelait toujours de noms moqueurs avec cette fille que j’étais, moqueur avec elle nous riions des autres jusqu’aux handicapés s’il fallait que ma mère lise l’aveu de mes galeries que j’avais juré que c’était vrai, que j’ai jeté ces poèmes au chemin de mon fer pour ce qu’il m’avait désastré le corporel s’il faut que ce train que je suis suivi par ce fer que mon père faisait mal de vivre à deux, appartement qui ne sombre jamais que la nuit est salope, hypocrite de souvenirs qui en ressortent pour me faire perdre le peu de contrôle que j’ai sur ce train que je vais mal en cette nuit mes vieux meurtris par la folie que je t’aime, il y a dans cette soirée une erreur de plancher je vous le jure, que je disais la vérité, que ces planches deviennent autres, autrement réelles si les vapeurs de mon visage se décollent de mon front et raffalent le plancher flottant sur les eaux de ma mer, je donnais du large au catamaran de mon mal de cœur solitaire que je suis une île dont les algues sont aussi sèches que le bout de tes pieds pour le sexe, rien à dire sinon ce qui a été dit, que je vous jure que certaines de ces planches de bois qui ne m’appartient pas ne m’appartiennent pas je disais, bien des choses que je disais sans que cela ne fasse bâtir aucune parenthèse pour personne ne m’a entendu, sur cette chaise personne, ne m’entend sur cette chaise que tu entends, c’est ma chaise que tu entends, que tu n’entends pas je veux dire, que tu ne l’entends pas.

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