5 avril 2010

Les petites culottes familiales


RÉCIT DE PAPA

Parfois, quand je fais les boutiques, j’achète des trucs pour le plaisir. Des trucs que je ne porterais jamais. Je me promène dans les rayons pour enfants et j’achète des sous-vêtements féminins, des mini-jupes et des camisoles roses. Je sais que ces vêtements ne sont pas à ma taille. Ils ne sont pas faits pour un homme de quarante ans. Mais lorsque que je vois ces petits vêtements délicats étendus sur le plancher de mon appartement, j’aime croire qu’ils appartiennent à une fille délicate avec qui j’ai couché :

« La mini-jupe rose appartient à une fille de neuf ans. Je n’ai pas eu besoin de bonbons pour l’attirer ici. Elle aimait se faire sucer les pouces. Ce matin, elle est partie en vitesse pour l’école. Elle a oublié sa petite culotte sur le plancher du salon... » 

Je me masturbe en pensant très fort à cette enfant imaginaire. Je respire sa petite culotte. Je grimace parce que l’odeur n’est pas celle des filles. C’est l’odeur des magasins. Une odeur plastique qui étouffe mon excitation.

Je remonte mon pantalon. Je vais dans la cuisine et j’ouvre l’armoire. Je fais couler du miel sur la petite culotte que j’ai déposée sur le comptoir. L’odeur n’est toujours pas exacte, alors j’ajoute fromage, coriandre, tranche de viande, un peu de menthe, et je referme tout cela comme une papillote. Je laisse les odeurs fermenter dans le tissus. 

Normalement, ce rituel se fait secrètement. Je m’assure d’être seul à l’appartement lorsque je m’adonne à de telles pratiques sur les sous-vêtements d’enfants. Mais il arrive que Jeudy revienne de l’école un peu plus tôt que prévu et qu’elle me surprenne en train de cuisiner la petite culotte d’une fille que j’imaginais. 

Dans ces cas-là, je nettoie tout. Je fais semblant de chercher une tranche de pain et j’espère, très fort, qu’elle oubliera tout....

RÉCIT DE JEUDY

Je crois que c’est un problème de mémoire quand il revient de travailler du bureau. Je ne sais pas où il va prendre ses bobettes inconnues, mais il les cuisine avec de la viande et du miel comme si c’était du pain. Je ne l’ai jamais vu les manger, mais je suis sûre qu’il le ferait si je n’arrivais pas toujours avant qu’il les fasse chauffer au micro-ondes.

La minute que je le surprends à la cuisine, il nettoie tout en vitesse et me demande si la culotte qu’il tartinait appartient à Émilie : 

- Elle ne l’aurait pas oubliée la dernière fois qu’elle est venue dormir ici? T’es sûre?

- Oui papa... Sûre...

- Bon. C’est le pain que je cherchais. Pour me faire un sandwich. Il est où le pain? Et jette-moi cette guenille au plus vite. 

J’en ai jeté souvent de ces guenilles. Chaque fois, je fais semblant que c’est normal, que c’est possible de prendre une petite culotte pour une tranche de pain. Je ne l’interroge pas. Mais je sais que quelque chose cloche. Il est devenu un peu fou depuis son nouvel emploi. Si j’en parlais avec maman, elle déciderait sûrement de le quitter. 

RÉCIT DE MAMAN

Il me trompe. Il n’en dit rien. Ça fait des semaines que je retrouve des sous-vêtements féminins dans les poubelles. Je ne sais pas à qui appartiennent ces vêtements mais ils n’appartiennent certainement pas à une femme de mon âge... Chose certaine, il ramène de jeunes filles à la maison. Comme une idiote, je fouille les poubelles deux fois par semaine, pour trouver là-dedans les couleurs d’une fille que je n’ai jamais croisée...

RÉCIT DE PAPA

Et quand, malgré tous mes ingrédients, l’odeur du magasin persiste encore, j’ouvre le panier à linge sale. J’y glisse le bras. Tout cela est humide et plein d’odeurs. Je fouille dans les vêtements froissés jusqu’à ce que je tombe sur une des petites culottes de Jeudy. Je la sors de là, je m’assure qu’il n’y ait pas de témoin et je respire profondément l’odeur réelle d’une petite fille. 

Je retourne au salon et je me masturbe. Tout tient en mon plaisir. Après avoir éjaculé sur la petite culotte de ma petite fille, je regrette mon geste. Je panique. Je jette aux poubelles tous les indices qui pourraient me rendre coupable. Le lendemain, après le boulot, je passe beaucoup de temps dans les rayons pour enfants à chercher une culotte identique à celle de Jeudy. Mais c’est en vain. 

Je n’en trouve jamais une identique à celle que j’ai jetée la veille. 

RÉCIT DE JEUDY

Il y a de moins en moins de sous-vêtements dans mes tiroirs. J’ai un voleur de bobettes. Mon père dit c’est le bonhomme sept heures. Maman dit je couche avec les garçons.

Parfois, je n’ai plus rien à me mettre et maman en magasine d’autres. Elle est en colère. Elle dit je vais attraper le sida. Mais je ne suis pas folle. Je ne sors jamais du lit des garçons sans mes bobettes. Je ne sais pas où elles disparaissent.

RÉCIT DE MAMAN

ll se passe quelque chose. Ce n’est pas normal. Mon mari me trompe avec une jeune fille. Mais ce n’est pas le pire.

L’autre jour, dans les poubelles, j’ai trouvé les bobettes de ma fille souillées de sperme. Je crois que ma fille couche avec les garçons et, lorsqu’elle rentre à la maison, elle n’ose pas mettre ses sous-vêtements dans le panier. Alors elle les jette à la poubelle. 

Mais personne ne peut tromper une mère. Une mère est au courant de tout. J’ai privé Jeudy de sortie. Et mon mari... 

Pour mon mari... Je vais essayer de maigrir encore...

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