18 août 2007

L'Oiseau Ve Elle no.2

Je ne dirai rien du goût amer des fruits que tu me donnes avec le sourire en coin nuageux de salive maladive de moi, amour que tu n’as plus je me tairai, au sujet de mes angoisses vertes pleines de trous et bourrées de vides je n’en dirai rien, de ma peur de ne rien dire et de ne rien être, au début comme à la fin s’il fallait que tes yeux soient de vitre cassée au moindre mouvement maladroit de mes ongles crasseux et, doigts noircis de malveillance que l’hypocrisie me brûle et je n’en dirai rien, des flammes que je fais monter par les mensonges de mon bonheur mal écrit, je n’en dirai rien, de mes tempêtes vieillies au théâtre de mes shakespeare inventés avec trop de noir et trop de mal, trop de spleen dis-tu et trop de mort je ne dirai rien, de mes essoufflements démoniaques dans la salive collante de tes approches, je n’en dirai rien aujourd’hui parce qu’il y a le ciel enfin, il y a la complexité de cet oiseau qui s’envole par le ciel, et remonte ses ailes sur l’horizon; la franchise avec laquelle il se déploie du violet des garçons vers le rose d’un soleil endormi…

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