4 août 2007

Chien

Je sortais mon chien par la porte d’en arrière moustiquaire de grosses abeilles qui me faisaient crier l’alerte de ma peau et comme le chien forçait ses besoins de vessie qu’il avait retenus toute la nuit, la mère m’arrive avec mon père accroché à son bras comme l’age d’or avec les rosiers qu’on trouve ça beau mais encore les chiennes d’abeilles pas drôles, les deux parents que j’ai en cauchemars pour ce que je n’ai pas dit à Freud de mes problèmes que j’ai la tête comme un tourniquet de La Ronde achalandage maximal quarante degrés à l’ombre de mes cauchemars où mon père m’arrive par derrière et fait fuir le chien de mon territoire avec ses allures de riche réussi et ses échafaudages auxquels je ne comprends absolument rien ni de structure ni de technique mais lui, il entre comme chez lui, le bonjour qu’il me dit avec toute la gêne d’un père qui n’a jusqu’alors pensé à rien d’autre qu’aux échafaudages, « bonjour » et le voilà qui n’ose pas me regarder moi, moi qui lui tend ce qu’il attend, l’argent du loyer pour ce mois-ci c’est trois cents et les comptes déboulent jusqu’à terre sur ma mère qui nettoie et frotte le plancher que j’ai plus laid que le sien et les miroirs qui ne sont pas à moi non, ils viennent de chez mes parents mais quoi, les images sont toutes les mêmes, même celles qui sont aux autres alors, je sortais mon chien et criais dans le vide que « sortez de chez moi, papa-maman ! », je pleurais dans le vide que « n’entrez pas chez moi, papa-maman ! » tandis que les voisins me dévisageaient bizarres avec mes airs de ridicule qui ne parle à personne mais le ridicule ne tue pas, et le fou non plus enfin, mon chien qui forçait ce qu’il avait à sortir a fini par finir et moi de rentrer à l’appartement avec la crainte de tout perdre mais voilà, ce chien vous ne l’aurez pas.

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