18 août 2010

Endustance


J’ai essayé de tout faire égal, de faire tout égal, que personne n’ait jamais de peine pour jamais. 

J’ai dû rater la marche ou alors j’ai escaladé trop vite, essoufflé à mort d’un rien / Tu as raté la marche, escaladé trop vite. Tu es essoufflée pour un rien. 

Ton coeur - - - c’est peut-être ton coeur. Je me demande si c’est ton coeur, mais je ne crois pas que l’amour puisse affecter le coeur... Je ne crois pas. Ou alors on ne m’a rien dit.

Ils ont tout bouffé ce que tu avais préparé. Ils en ressortent vivants. Le spaghetti ne les a pas étouffés. Et tu pleures parce que tu as raté. Les nouilles ne les ont pas étranglés, mais tu n’as pas à être déçue. Moi aussi je voulais qu’ils meurent... Tu n’as pas à te sentir seule. Les meurtres sont plus difficiles à exécuter qu’à résoudre.

J’ai mangé ton spaghetti : les nouilles se sont nouées entre elles dans mon estomac / Tu ne peux pas espérer me tuer avec une arme aussi faible. Il te faudrait un couteau, une hache. Les vraies armes ne sont pas subtiles et si tu veux me tuer, il t’en faut une vraie grosse.

Je te verrai venir de loin. Je saurai éviter tes coups de mort. Tu pleureras ton échec sans cesse. Et je te consolerai encore sur la petite butte où il y a des pommes.

- - - L’endurance est longue. Elle est synonyme de distance. Les deux mots sont liés...

J’ai essayé de tout faire égal. 
Que tu n’aies de peine jamais. 
Mais chaque soir tu attends la bataille. 

Tu cueilles une première pomme. Tu espères que je cueille la deuxième, mais je ne me coucherai jamais sous la pluie de bataille et ne mourrai pas pour toi. 

Un sentiment ; un pépin de pomme. Aussi creux et lointain que ce que nous ne mangerons jamais. Je ne mourrai jamais, tant et aussi longtemps que je me contenterai de la chair 



Tu ne mourras pas non plus... Ton coeur est amoureux...

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