30 juin 2007

Chute de neige

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Rien ne va plus depuis ma première chute au-dessus des masses de neiges.

La vie n’est pas faite pour voler comme les oiseaux, adolescente de mes traumatismes : la vie est un rat qui cherche partout la mort. Le temps est venu pour mes paniques de me jeter contre toi.

Il fallait que l’amour me percute le crâne pour qu’ils se mettent à me traiter d’arrogant et d’étourdi.

Ils détestent ma personne.

Les rondeurs s’éclipsent derrière les autres. Tout va vite. Depuis que j’ai peur de mourir, j’invente les angoisses de celui qui attend le lit de sa mort.

À tant crier mes adieux sur les toits de Verchères, ma caboche a explosé dans le ciel.

Mes cernes ont créé les remous que tu vois le soir. Les étoiles sont mes tumeurs.

« C’est dans notre tête que les bébés-secondes deviennent des mamans-minutes, et si ce n’était de notre tête, le temps ne serait rien d’autre que la grâce du destin. » (Rachel Cloutier)

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Elle a raison. Il me faut oublier ma tête.

Je regagne la colline enneigée. Je tente ma chance une deuxième fois. Au moment de ma glissade, ne ferme pas les yeux.

« Je stresse pas, fille de mes tics, je stresse pas mais, si j’explosais de pluie dans les fontaines de tes yeux, saurais-tu devenir le poisson de mes rêves?

Saurais-tu devenir le rouge de mes vagues et moi,
le bleu de tes lèvres? »
(William Drouin)

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