14 avril 2014

Coupable

Faut-il encore que je répète que je ne suis pas celui qui écrit? Faut-il encore que je rassure le lecteur qu'elles ne sont pas de mon ressort les idées véhiculées dans mes textes? Il me semble l'avoir dit 600 fois... Il me semble avoir 600 fois expliqué au lecteur que je n'étais pas moi. Et pourtant et encore, on m'arrête en croyant que mes idées sont les miennes...

Faut-il encore que je sache prouver que je ne veuille tuer personne après avoir écrit que j'avais l'intention de tuer quelqu'un? Faut-il que de nuances je sache atténuer mes descriptions? Faut-il qu'au final un texte soit platement écrit, nivelé par la censure, par la crainte et la peur d'un auteur qui n'ose pas? On m'a emprisonné pour un texte que j'avais écrit. Et je doute encore qu'il ait été légitime de me dire coupable de l'avoir écrit. Les mots sont une chose qui traverse l'esprit de tout humain. Les mots ne s'enferment pas. Les mots sont exempts de toute censure. Je n'aurais jamais cru le besoin de le dire. Les mots me semblaient célestes. Force est de croire qu'il existe des enquêteurs pour qui la portée littéraire n'existe pas.

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