ne t’ont jamais touché
là où j’aurais aimé qu’ils te touchent
ils me font penser à moi
prisonnier d’où nous sommes nés
là où les fleurs verdissaient sur ta bouche
*
dans le bar de mes saloperies
des stupeurs et des arthrites
je t’ai crié langoureuse
tes mots âcres comme des céleris
des bâtons de dynamite
ont frôlé mes étincelles amoureuses
j’ai caché mes sentiments asthmatiques
et mon sourire de plasticine
sous le craquement d’une phalange
« une étoile m’a dit tout ira mal »
tes doigts élastiques
ont avalé toutes les pluies fines
j’ai tâté quelques flocons en échange
« je ne crois pas aux étoiles »
*
je n’ai jamais vu mes mots
te rendre pâle
je n’ai jamais entendu tes mots
s’effriter à la lueur des miens
comme une gousse d’ail
*
j’ai trempé un mot ou deux
dans le sang d’un poignard
je t'ai touché
mais mal
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