25 août 2008

Syndrome


Je ne connais pas le syndrome de la page blanche. Je trouve toujours l'inspiration et ma créativité ne fait jamais défaut.

Chaque fois que j’écris une phrase dont je suis passablement fier, je la relis immédiatement. Je la relis deux, trois, quatre fois. Puis, à force de relire, il m'apparaît indispensable de retravailler ma phrase. J’enlève aussitôt tous les mots qui ne me plaisent pas. Et même s’il ne reste plus que la moitié des mots qui se trouvaient dans ma phrase de départ, j’en enlève encore. Il ne reste plus que le quart des mots mais, puisque je sens qu’il le faut, je continue l’élaguage. Enfin, je retravaille tant la phrase initiale qu’il n’en reste plus rien. 

Lorsque j’écris un pragraphe, le même processus s’enclenche. J’élague. J’ôte tous les mots que je n’aime pas, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de rien. Ensuite, à partir de rien, j’écris une deuxième phrase en sachant très bien que cette phrase subira le même traitement que la précédente. 

Quelqu’un m’a dit que ça s’appelait le syndrome de la page blanche. Mais dans mon cas, ça serait plutôt le contraire. J’écris sans arrêt. J’efface, puis je recommence. La page n’est jamais blanche. 

C’est pour ça que je n’appelle pas ça le syndrome de la page blanche. J’appelle ça le syndrome de l’écriture noire.

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