18 mai 2009

Le plein de rouge




Il y a ceux qui lisent pour écrire,
et il y a ceux qui écrivent...


Une lettre, j’écrivais bien. J’écrivais je croyais bien. Je croyais bien écrire bien. Mais je n’ai jamais su écrire O.K. une lettre. Pour elle. Et je veux écrire.


*** Début de l’histoire***


Je disais je n’ai jamais aimé la raison ; je me suis repris ; 
Je disais je n’ai jamais aimé lire la raison est que tous les auteurs ils sont cons.




- « Alors qu’est-ce que tu fais ici Jano » -

Je m’amuse de transcrire ce que parle la professeure devant moi et devant le tableau vert ses cheveux déguisés de couleurs. C’est hautain qu’elle me rabroue les oreilles jusqu’aux gencives et je vois. Je vois ses cheveux disparaissent.

II

Je disais les plus belles choses de la vie ne sont pas faites par les humains. Et la nature n’est pas un auteur. Alors les auteurs sont cons et laids.

- « Mais Jano tu écris » -

Je m’amuse de transcrire ce que parle la professeure et de rajouter à côté. Je n’écris pas. Je parle avec un crayon. Et je vois. Ses cheveux disparus derrière les épaules.

III

Je disais les plus laides choses de la vie sont faites par les humains. Et les auteurs ne sont pas la nature.

- « Jano faut que tu me dises ce que tu cherches ici » -

Ce que je cherche ici. Ici. Ce que je cherche ici comme la quête des jeux. Mais tantôt le jeu tantôt la vie. Mais je suis ailleurs...

MCLXI

Dans les champs de petit blé juste doux tout juste. Et le ciel en tornade gentille. Avec à peine. Charlotte... C’est là que je suis.

Elle court l’appareil photo parce qu’elle trouve ça beau. Et les oiseaux sortis tout droit des albums photos. Mais elle ne me regarde pas. Les allers-retours ne se font pas entre ses yeux et les miens. Ses yeux sont partis à une chasse. Ils m’oublient comme une lettre pleine de rouge et je crie les yeux. 

Je crie Charlotte. Elle retourne sur moi. Ses yeux revenus avec les fusils pleins de rouge. Je n’ai pas une place. Et ce que je cherche... Je n’ai pas une place.

IV

Je parle pour me faire entendre. Je parle en écrivant pas. Je parle en écrivant, pas pour me faire comprendre. Ceux qui comprennent ils sont cons. Ceux qui comprennent ils sont cons!

- « Mais pourquoi t’étudies en littérature » -

Comme une lettre pleine de fautes... Je me sens moi. Ce que je fais en littérature... La professeure qui écrit au tableau, elle écrit.

- « T’es rendu à la maîtrise Jano tes notes sont excellentes mais je comprends pas ce que tu fais ici » -

Vous m’énervez o.k. là pour mon souffle. Un peu pour la parole. VOUS M’ÉNERVEZ O.K. LÀ! VOUS M’ÉNERVEZ O.K. LÀ!

Vous m’énervez o.k. là je suis à la maîtrise je ne veux pas lire vos bouquins idiots qui comprennent tout mais qui ne comprennent rien parce qu’ils comprennent tout! Rien parce que c’est pas ça! 

Vous m’énervez o.k. là je suis à la maîtrise parce que j’ai écrit une lettre pleine de fautes et je veux qu’elle me lise! Elle ne lira jamais si c’est plein de rouge! Grosse conne! Je veux pas de rouge! Je veux pas de fautes! Je veux qu’elle m’aime! Alors tu effaces ton rouge! Tu effaces ton rouge! Ou sinon! Ou sinon!!! Ou sinon je fais comme le film avec l’au-dessus du nid et l’infirmière!!!

- « Jano calme-toi tu as passé l’âge de raison » -

Je ne me suis pas repris ; je n’ai jamais aimé la raison ; 
Et non je ne me suis pas repris ; Je n’ai jamais aimé l’âge et je n’ai jamais aimé la raison!

Je n’ai jamais aimé la raison et sinon! Et sinon!
Il faut arrêter de lire!
Il faut écouter parler!

Il faut arrêter de lire!

Écoutez parler!!!

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