25 juin 2008

Le 25 Juin 2008




On est le 25 juin 2008
À pareille date l’année passée, je me souviens j’ai fait une crise d’angoisse Je m’en souviens comme si c’était hier Le ciel était bloqué Un peu plus froid que maintenant Et les arbres énormes Énormes que maintenant La terre dure

On était le 25 juin 2007
Je travaillais, je me souviens je travaillais. Je travaillais au dépanneur Je travaillais mais j’ai dû me faire remplacer parce que j’ai paniqué Tout s’est mis à tourner les clients J’avais les étourdissements et j’ai appelé Linda pour lui dire « Est-ce que je peux me faire remplacer par Josée j’ai des étourdissements je ne sais pas si je suis dans un rêve À vrai dire je n’ai aucune idée si tout ça est réel ça doit être une maladie j’ai peur d’être dans un rêve que c’est viré au cauchemar Quelqu’un m’a donné de la drogue pas drôle Quelqu’un sans m’en rendre compte ».

Mais On est le 25 juin 2008
Aujourd’hui, ça fait un an que je contrôle mes crises d’angoisse. Je ne panique pas. Au début, j’apprenais à vivre avec J’étais incapable de prendre une douche sans capoter de Je me sentais étouffé que tout tournait. Chaque matin, je me levais avec la même idée « Bon, matin, mais une autre journée à passer avec l’angoisse de peut-être faire une crise Une autre journée à me méfier des choses étranges qui bougent, des fois, les choses tournent je trouve... Que je panique et je n’aime pas ça le monde Bizarre! ».

Mais On est le 25 juin 2008
Aujourd’hui, j’en suis venu, parvenu à m’y faire. Je ne pense presque plus aux paniques parce que je me divertis Je chante joue ris Rachel aujourd’hui, j’avais un peu peur que ça revienne aujourd’hui, comme si la date du 25 juin était gravée horrible Horrible à jamais

On est le 25 juin 2008
Ce matin, j’ai été travailler. Je ne travaille plus pour Linda j’ai oublié Josée. Je travaille sur la construction. Je travaille dans les chantiers Des chantiers où je laisse ma tête de côté pour ne plus réfléchir à moi et ça réconforte qu’en revenant de travailler j’ai pris une douche et je me suis rappelé toutes les fois où la douche était difficile Comme les claustrophobes.





25 juin 2008, On est le,
Je sors de la douche. J’entends Rachel m’appeler « Mais qu’est-ce qu’il a le chien, Toulouse se sent pas bien parce qu’il tremble qu’est-ce qu’il a Tu sors de la douche Tu viens voir ce qui se passe Tu observes si ça bouge ça tremble Tu observes de trop près » sur le divan mon chien qui panique Comme les tremblements.

Je vais promener Toulouse. Le gazon je crois, que c’est du foin De l’herbe gentille.            Il galope. Mais ce n’est pas suffisant pour refaire son museau mouillé Son museau est chaud! Brûlant! Sec et Brûlant! Il galope! Je rentre!

Je commence à écrire. Toulouse vient me voir. Il monte sur mes genoux comme Se réfugier. Et même si c’est difficile d’écrire avec un chien sur les genoux Même si ça pèse Moi quand il y en a un qui tremble je me dis, ça aurait pu être moi et ce n’est pas moi, aujourd’hui, c’est mon chien fait de la crise de panique et je le réconforte Je crois, que j'oublie un peu mon nom Je crois, que ce n’est pas moi le malade Je crois, que j’arrête de réfléchir un instant 
Je crois, que l’intelligence est une maladie « Toulouse, 

« Tu réfléchis trop Toulouse. »

1 commentaire:

Anonyme a dit...

eillle c'est bon!!! haha c'est Toulouse!!!! c'est trop vrai!!! :)