26 juin 2008

26062008



Moi aussi 
Moi aussi je peux écrire 
Moi aussi je peux écrire en faisant des blagues
Moi aussi je peux écrire en faisant des blagues comme si j’étais à Juste Pour Rire 
Un vrai show à Juste Pour Rire devant dix millions de personnes et je peux en mettre : de l’absurde et des sacres dans un texte mais Je me demande pourquoi lire et je peux en mettre : du loufoque et de la bouffonnerie dans un texte mais Je me demande pourquoi lire

Si c’est pour lire des histoires drôles vendues d’avance
Si c’est de mêler ceux qui écrivent à ceux qui racontent

Moi aussi
J’aime mieux écouter de la musique

Le Tonnerre (ne pleure pas)




Le tonnerre Ne pleure pas Toulouse
Si la pluie mouille ton museau on fera le scrapbook du voyage France Italie Espagne si la pluie mouille les draps ton museau Ne pleure pas Toulouse
Le tonnerre Ne pleure pas
Si la pluie mouille c’est que les gentils brins d’herbe se font mouiller 
C’est tout            Ne cherche pas 
Le tonnerre Ne cherche pas Toulouse

Tu réfléchis trop Imagine-moi réfléchir en humain que ce doit être grave Si les animaux réfléchissent trop et qu’ils ne font pas la guerre et que moi je réfléchis 

Imagine-moi réfléchir Toulouse 
Que c’est noir... Grimace

Le tonnerre Ne pleurera pas Toulouse
C’est la pluie mouille ton Scrapbook du voyage c’est la pluie mouille ton museau Ton museau n’est plus brûlant que ça rafraîchit Ne pleure pas Toulouse
Le tonnerre Ne pleurera pas
C’est la pluie mouille c’est que les gentils sabots rentrent à l’étable
C’est tout             Ne cherche pas
Le tonnerre Ne cherche pas Toulouse

Tu réfléchis trop avec ton coco - « As-tu déjà même penser aux pattes des girafes comme elles sont longues, des zèbres comme elles sont zébrées, des bisons comme elles sont bisonnées, des chèvres comme elles sont chévrées, des cochonnets comme elles sont Des bibelots et des cochonnets est ce que je préfère » Ne pas pleurer

Imagine-moi réfléchir Toulouse
Que c’est noir... Clin d’oeil

Le tonnerre Ne pleure plus Toulouse
Si la pluie fait de petits bourrelets 
Sur les pages le scrapbook boursouflé 
Nous sommes centrées sur nous-mêmes comme la colle nos doigts Si la pluie brille


Que c’est noir... Sourire



25 juin 2008

Le 25 Juin 2008




On est le 25 juin 2008
À pareille date l’année passée, je me souviens j’ai fait une crise d’angoisse Je m’en souviens comme si c’était hier Le ciel était bloqué Un peu plus froid que maintenant Et les arbres énormes Énormes que maintenant La terre dure

On était le 25 juin 2007
Je travaillais, je me souviens je travaillais. Je travaillais au dépanneur Je travaillais mais j’ai dû me faire remplacer parce que j’ai paniqué Tout s’est mis à tourner les clients J’avais les étourdissements et j’ai appelé Linda pour lui dire « Est-ce que je peux me faire remplacer par Josée j’ai des étourdissements je ne sais pas si je suis dans un rêve À vrai dire je n’ai aucune idée si tout ça est réel ça doit être une maladie j’ai peur d’être dans un rêve que c’est viré au cauchemar Quelqu’un m’a donné de la drogue pas drôle Quelqu’un sans m’en rendre compte ».

Mais On est le 25 juin 2008
Aujourd’hui, ça fait un an que je contrôle mes crises d’angoisse. Je ne panique pas. Au début, j’apprenais à vivre avec J’étais incapable de prendre une douche sans capoter de Je me sentais étouffé que tout tournait. Chaque matin, je me levais avec la même idée « Bon, matin, mais une autre journée à passer avec l’angoisse de peut-être faire une crise Une autre journée à me méfier des choses étranges qui bougent, des fois, les choses tournent je trouve... Que je panique et je n’aime pas ça le monde Bizarre! ».

Mais On est le 25 juin 2008
Aujourd’hui, j’en suis venu, parvenu à m’y faire. Je ne pense presque plus aux paniques parce que je me divertis Je chante joue ris Rachel aujourd’hui, j’avais un peu peur que ça revienne aujourd’hui, comme si la date du 25 juin était gravée horrible Horrible à jamais

On est le 25 juin 2008
Ce matin, j’ai été travailler. Je ne travaille plus pour Linda j’ai oublié Josée. Je travaille sur la construction. Je travaille dans les chantiers Des chantiers où je laisse ma tête de côté pour ne plus réfléchir à moi et ça réconforte qu’en revenant de travailler j’ai pris une douche et je me suis rappelé toutes les fois où la douche était difficile Comme les claustrophobes.





25 juin 2008, On est le,
Je sors de la douche. J’entends Rachel m’appeler « Mais qu’est-ce qu’il a le chien, Toulouse se sent pas bien parce qu’il tremble qu’est-ce qu’il a Tu sors de la douche Tu viens voir ce qui se passe Tu observes si ça bouge ça tremble Tu observes de trop près » sur le divan mon chien qui panique Comme les tremblements.

Je vais promener Toulouse. Le gazon je crois, que c’est du foin De l’herbe gentille.            Il galope. Mais ce n’est pas suffisant pour refaire son museau mouillé Son museau est chaud! Brûlant! Sec et Brûlant! Il galope! Je rentre!

Je commence à écrire. Toulouse vient me voir. Il monte sur mes genoux comme Se réfugier. Et même si c’est difficile d’écrire avec un chien sur les genoux Même si ça pèse Moi quand il y en a un qui tremble je me dis, ça aurait pu être moi et ce n’est pas moi, aujourd’hui, c’est mon chien fait de la crise de panique et je le réconforte Je crois, que j'oublie un peu mon nom Je crois, que ce n’est pas moi le malade Je crois, que j’arrête de réfléchir un instant 
Je crois, que l’intelligence est une maladie « Toulouse, 

« Tu réfléchis trop Toulouse. »

15 juin 2008

Tomate



Petite verte naissante
Le soleil tape
Sur tes petits bourrelets
Brillants comme la lumière

Je t’ai versé l’engrais
Avec l’arrosoir
Le ciel est devenu
Nuageux comme le nuage

Tu as voulu de l’eau
Encore un peu d’eau
Tu as courbé
Mouillée comme l’eau

J’ai peur de t’inonder
Si l’orage

J’ai peur si tu te détaches
De mon tuteur

Quand le jaune te fait des picots
Sur tes pieds mous
Comme les vers de terre
Mous comme tes pieds

Tu te demandes
Presque noyée
Tu nages
Comme une petite nageuse

Rouge comme la couleur
Je me demande si je t’ai tuée